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FAQ

Informations sur le CMDC, et sur la maçonnerie en général

Voici quelques-unes des questions les plus courantes que nous recevons régulièrement

Les questions sont classées à gauche et énumérées ci-dessous. Continuez à défiler pour obtenir plus d’information et cliquez sur n’importe quelle question pour voir notre réponse.

Foire aux questions

Le CMDC peut-il m'aider à répondre à des questions concernant la maçonnerie de ma maison ?

En général, le CMDC travaille avec des membres de la communauté des concepteurs (ingénieurs et architectes) ainsi qu’avec nos membres entrepreneurs en maçonnerie. Dans la plupart des cas, l’approche la plus efficace pour résoudre les problèmes liés à votre maison personnelle consiste à contacter un professionel directement. Ils peuvent évaluer la situation et, si nécessaire, faire appel à nos services.

Je dois engager un ingénieur. Puis-je faire appel au CMDC pour des services d'ingénierie ?

Non. Bien que notre personnel soit composé d’ingénieurs professionnels qualifiés et agréés, le CMDC n’offre pas de services de génie-conseil sous la forme de conception, de calcul ou de plans estampés.

Quels sont les frais de consultation du CMDC ?

Le CMDC offre un support technique gratuit aux membres de la communauté des concepteurs et à nos membres entrepreneurs. Bien que le CMDC fournisse des services de conseil dans quelques cas spécialisés (cliquez pour en savoir plus), nous conseillons vivement de rechercher des services professionnels auprès de cabinets de génie-conseil qui offrent ces services au grand public, ce que le CMDC ne fait pas.

Le CMDC peut-il venir inspecter de la maçonnerie pour moi ?

En général, le CMDC collabore avec les membres de la communauté des concepteurs, y compris les cabinets d’ingénierie et d’architecture, et avec nos membres entrepreneurs en maçonnerie lorsqu’ils ont besoin de support technique. Dans certaines situations, ces demandes de renseignements techniques peuvent nécessiter une visite sur place (par exemple, d’un chantier); toutefois, ces visites sont évaluées au cas par cas. Il est important de noter que le CMDC n’offre pas de services de conseil rémunérés pour les inspections de maçonnerie. Nous sommes une ressource pour les concepteurs, pas l’un de leurs concurrents.

Le CMDC dispose-t-il d'une liste d'ingénieurs, d'architectes ou d'entrepreneurs qu'il peut recommander ?

Afin de préserver l’objectivité du CMDC et d’éviter toute impression d’avoir un parti pris, nous ne pouvons pas fournir de recommandations concernant des concepteurs ou des entrepreneurs spécifiques. Nous vous recommandons, lorsque vous recherchez un concepteur, de vous renseigner sur la formation en maçonnerie de son personnel et de lui demander s’il participe activement aux activités éducatives offertes par le CMDC. Les entrepreneurs en maçonnerie qui sont membres d’une association provinciale figurant sur notre site Web (cliquez pour plus de détails) ont accès aux services du CMDC. Nous vous recommandons vivement de faire appel à un entrepreneur en maçonnerie membre du CMDC pour vos services.

Le CMDC vend-il des codes et des normes ?

Le Code national du bâtiment du Canada est disponible gratuitement en ligne. Le CMDC peut fournir des copies électroniques des normes CSA A82, A165, A179, A370 et A371 pour la maçonnerie aux concepteurs qui participent à un séminaire de formation organisé par le CMDC. Pour plus d’informations sur comment demander un tel séminaire, cliquez ici. Une version papier de la norme CSA S304 est disponible dans le manuel Masonry Structures : Behaviour and Design,2e édition canadienne, que l’on peut se procurer ici.

Le CMDC rédige-t-il des codes et des normes ?

Notre personnel participe activement à l’élaboration de divers codes et normes, par le biais du vote et de l’observation. Toutefois, il est important de noter qu’aucune partie n’est seule responsable de la rédaction d’une norme ou d’un code. Les codes et les normes sont élaborés dans le cadre d’un processus consensuel impliquant un comité technique diversifié représentant un large éventail d’intérêts. Bien que le CMDC s’efforce de soutenir les programmes de recherche qui conduisent à ces changements, il n’est pas la seule entité responsable de leur développement.

Les normes ASTM et CSA pour la maçonnerie sont-elles les mêmes ?

Les concepteurs doivent faire preuve de la plus grande prudence lorsqu’ils citent une norme ASTM sans qu’elle ne soit incluse par renvoi directe dans le Code national du bâtiment ou dans l’une des normes CSA. Par exemple, l’essai de résistance à la compression d’un élément de maçonnerie en béton (ASTM C140) est l’une des normes ASTM incluse par renvoi dans la norme canadienne CSA A165.1. Toutefois, il est essentiel de noter que l’essai d’un prisme de maçonnerie (ASTM C1314) diffère considérablement des exigences énoncées dans la norme de calcul canadienne pour les essais de prismes (CSA S304). Bien que certaines normes ASTM et CSA puissent sembler interchangeables, il est primordial que seules les normes incorporées, par renvoi, au Code national du bâtiment du Canada soient utilisées dans la conception canadienne.

Les normes ont-elles vraiment changé depuis la dernière édition ?

Les utilisateurs du Code national du bâtiment du Canada reconnaîtront les changements importants qui ont été apportés à chaque nouvelle édition et qui exigent une conformité stricte de la part des responsables de la construction et des autorités compétentes. De la même manière, les normes de maçonnerie incorporées par renvoi au Code de construction ont également subi des changements importants dans chaque version récente. Il est primordial d’utilisez les versions pertinentes des normes incorporées au Code de construction en vigueur.

Où puis-je obtenir la dernière version du code et des normes de maçonnerie ?

Le Code national du bâtiment du Canada est disponible gratuitement en ligne. Le CMDC peut fournir des copies électroniques des normes CSA A82, A165, A179, A370 et A371 pour la maçonnerie aux concepteurs qui participent à un séminaire de formation organisé par le CMDC. Pour plus d’informations sur comment demander un tel séminaire, cliquez ici. Une version papier de la norme CSA S304 est disponible dans le manuel Masonry Structures : Behaviour and Design,2e édition canadienne, que l’on peut se procurer ici.

Existe-t-il des codes ou des normes pour les structures de maçonnerie existantes ?

Il n’existe pas présentement de normes ou de codes canadiens spécifiques publiés par le CNRC ou le Groupe CSA qui traitent du calcul des structures de maçonnerie existantes. Un certain nombre de ressources sont à la disposition des concepteurs et de plus amples informations peuvent être fournies par l’intermédiare des services techniques du CMDC.

Existe-t-il des codes ou des normes pour les placages de maçonnerie mince collée ?

Il n’existe pas présentement de normes ou de codes canadiens spécifiques publiés par le CNRC ou le Groupe CSA qui traitent de la conception des placages en maçonnerie mince collée. Un certain nombre de ressources sont à la disposition des concepteurs et de plus amples informations peuvent être fournies par l’intermédiaire des services techniques du CMDC.

Questions générales sur la maçonnerie

Certaines questions générales sur la maçonnerie et la façon dont elle se compare parmi d’autres matériaux et systèmes en termes de cout, d’avantages, de durabilité et d’effet sur l’environnement.

Pourquoi construire en maçonnerie ?

Comme pour les autres matériaux de construction, il y a des conditions dans lesquelles l’usage de la maçonnerie est tout simplement logique. La maçonnerie possède une valeur esthétique particulière, profondément liée à l’histoire du Canada et au patrimoine culturel de certaines des structures historiques les plus emblématiques du monde. Pour plusieurs, la maçonnerie est solidement ancré à notre culture. Les matériaux de maçonnerie sont généralement produits localement et sont intimement liés à un savoir-faire artisanal et à un niveau d’art pratique qui fait souvent défaut aux matériaux de construction produits en masse. De nombreuses personnes apprécient la maçonnerie pour sa résilience et sa durabilité. La maçonnerie est souvent à l’origine de bâtiments construits pour durer, allant au-delà des exigences minimales du code en matière de durabilité, de durée de vie, de protection contre l’incendie, d’insonorisation, de résilience et de résistance. C’est pourquoi il est le choix privilégié pour un grand nombre de nos bâtiments et monuments les plus importants. Il est étroitement associé aux réalisations dont nous sommes les plus fiers, comme nos lieux de culte, nos écoles et universités, nos bâtiments législatifs, nos hôpitaux et nos services d’urgence – des lieux qui symbolisent la sécurité, l’importance, la culture, l’histoire et l’héritage.

La maçonnerie coute-t-elle plus chère que d'autres matériaux ?

Il est difficile de répondre à cette question de manière simple, mais c’est une chose à laquelle nous devrions penser lorsque nous prenons des décisions qui auront des incidences au-delà de la durée de notre propre vie. De nombreuses données concrètes ont démontré que la maçonnerie peut être plus rentable que d’autres matériaux, que ce soit à des fins structurales ou en tant que revêtement. Bien que nous nous concentrions généralement sur les coûts actuels dans ces discussions, il est essentiel de mentionner les coûts à long terme prouvés de la maçonnerie. En réalité, les systèmes de murs en maçonnerie offrent un niveau de redondance, de sécurité et de durabilité qui peut durer des centaines d’années si l’occasion se présente. Si l’on considère la performance de la maçonnerie sur des périodes aussi longues, il est difficile de trouver une alternative moins chère ou un meilleur rapport qualité-prix.

Comment trouver un bon entrepreneur ?

Les entrepreneurs en maçonnerie qui sont membres des associations provinciales locales énumérées ici sont les seuls à avoir accès aux services techniques du CMDC. Ces membres entrepreneurs en maçonnerie ont démontré leur engagement et contribuent activement à l’avancement de notre industrie par le biais du CMDC. Ils bénéficient également d’un accès aux dernières initiatives éducatives du CMDC, de conseils d’actualité sur les codes et les normes, et d’opportunités de communication régulières avec notre personnel d’ingénierie. Lorsque vous êtes à la recherche d’un entrepreneur en maçonnerie, le CMDC vous conseille vivement de choisir un entretrepeur qui est membre en bonne et due forme d’une association partenaire du CMDC.

Les travaux de maçonnerie nécessitent-ils l'intervention d'un ingénieur ?

Cela dépend. Les bâtiments en maçonnerie peuvent relever de la partie 9 ou de la partie 4 du Code du bâtiment, et les exigences de conception varient en fonction des caractéristiques spécifiques du bâtiment. Bien qu’il existe des situations où les travaux de maçonnerie ne nécessitent pas l’intervention d’un ingénieur, il est essentiel de faire preuve de prudence lorsque l’on prend cette décision. Par exemple, les parements en maçonnerie sont souvent considérés comme des éléments purement architecturaux, mais il existe des scénarios où le calcul d’ingénierie est nécessaire. Tout comme d’autres aspects de la conception des bâtiments, chaque nouvelle version du Code du bâtiment tend à faire entrer de nouveaux éléments dans le domaine du calcul d’ingénierie. Si vous n’êtes pas sûr d’avoir besoin d’un ingénieur, n’hésitez pas à contacter le CMDC, qui pourra vous aider à déterminer si les services d’un ingénieur seront nécessaires.

Comment l'industrie de la maçonnerie gère-t-elle les émissions de gaz à effet de serre et le changement climatique ?

Le CMDC et ses partenaires, tels que l’ACPMB, investissent beaucoup dans la recherche dans les universités du Canada. Un résumé de certains de ces programmes récents est disponible ici. La voie suivie par l’industrie de la maçonnerie pour parvenir à l’objectif « zéro émission » et la manière dont nous prévoyons faire face aux changements climatiques et aux objectifs en matière d’émissions sont décrites ici.

Quelle est la durée de vie d'un bâtiment en maçonnerie ?

Les bâtiments en maçonnerie, construits à l’aide de matériaux, de techniques et de pratiques antérieurs à l’existence des codes de construction, de l’électricité et même de l’eau courante, ont perduré pendant des centaines, voire des milliers d’années. Bien que ces systèmes de murs massifs historiques diffèrent quelque peu des systèmes de maçonnerie modernes, le résultat final reste le même. La maçonnerie modernes en argile, en béton ou en pierre possède des propriétés intrinsèques qui font en sorte que sa durée de vie est souvent mesurée en siècles. Les systèmes modernes de murs en maçonnerie sont conçus avec de multiples niveaux de redondance et de résilience. Le concept de « minimum requis par le Code » est quelque peu étranger à l’industrie de la maçonnerie, car nous considérons que nos bâtiments font partie intégrante du tissu culturel du Canada. Alors qu’un bâtiment en maçonnerie peut être affecté par d’autres matériaux qui se dégradent au fil du temps et qui nécessitent un remplacement ou des mesures correctives importantes, la maçonnerie elle-même reste souvent essentiellement inchangée. S’il est conçu et installé conformément aux normes et aux codes modernes, un bâtiment en maçonnerie peut avoir une durée de vie d’au moins 100 ans.

La maçonnerie est-elle mauvaise pour l'environnement ?

La maçonnerie est un terme général qui englobe divers matériaux de construction, dont certains ont des incidences plus importantes que d’autres sur l’environnement. Cependant, à la base, la maçonnerie est composée de matériaux disponibles localement, souvent transformés par des méthodes de fabrication relativement simples. Alors que nous progressons vers notre objectif d’atteindre une consommation nette zéro en carbone, la nature fondamentale de la maçonnerie est restée largement inchangée. Nous exploitons des matériaux de la terre, tels que l’argile, le schiste et la pierre, et nous produisons des briques, des blocs et du mortier par des procédés qui impliquent généralement de la chaleur. Les principales incidences sur l’environnement sont étroitement liées au processus de fabrication lui-même.

Peut-on construire de la maçonneries en hiver ?

La construction de maçonnerie est une activité qui se déroule tout au long de l’année. Les projets menés pendant les mois d’hiver peuvent nécessiter des précautions supplémentaires, telles que la mise en place d’abrits et de chauffage, afin de répondre aux exigences en matière de construction par temps froid. Néanmoins, dans de nombreuses régions du Canada, il est courant de voir des projets de maçonnerie en cours, quelle que soit la saison.

Puis-je obtenir un degré de résistance au feu de 2 heures avec un élément de maçonnerie en béton standard de 20 cm ?

Les éléments de maçonnerie en béton offrent plusieurs voies de conformité pour atteindre le degré de résistance au feu (DRF) spécifié dans le Code national du bâtiment du Canada. Les concepteurs peuvent retrouver certaines configurations de murs directement dans le code du bâtiment lui-même et ils peuvent également explorer de nombreuses autres options grâce à des ressources supplémentaires. L’approche la plus couramment utilisée pour établir le DRF d’un système de mur en maçonnerie est la méthode de l’épaisseur équivalente, bien que certains fabricants fournissent également des données d’essai au feu directement. Quoi qu’il en soit, il existe plusieurs façons d’atteindre un DRF de 2 heures et il est conseillé de contacter votre fabricant de blocs local ou le personnel du CMDC pour de plus amples informations.

Comment soutenir le haut d'un mur coupe-feu ?

Les murs coupe-feu, tels que définis par le Code national du bâtiment du Canada, constituent une catégorie distincte de murs. Ils font généralement l’objet de restrictions spécifiques concernant leur intégrité lorsqu’ils font partie d’une construction combustible dont la structure pourrait être compromise en cas d’incendie. La fonctionnalité d’un mur coupe-feu est de la plus haute importance, car il doit rester intact même si la structure d’un côté fait défaut, afin d’assurer la sécurité des occupants de l’autre côté. Il existe différentes méthodes pour atteindre cet objectif dans le cadre de l’élaboration des murs coupe-feu en maçonnerie, et nous recommandons de contacter directement le CMDC pour obtenir des conseils.

Puis-je obtenir un ITS de 50 avec un élément de maçonnerie en béton de 20 cm ?

Il existe de nombreuses façons d’atteindre un indice de transmission du son (ITS) de 50 en utilisant différents types d’éléments de maçonnerie et de configurations de murs. Les concepteurs peuvent trouver certaines d’entre elles directement dans le code du bâtiment lui-même, mais ils peuvent également trouver une variété d’autres options par le biais d’autres ressources (disponibles en anglais).

CCMPA Physical Properties of Masonry Units

NCMA TEK 13-01C : SOUND TRANSMISSION CLASS RATINGS FOR CONCRETE MASONRY WALLS

La maçonnerie est-elle adaptée pour les régions sujettes aux tremblements de terre ?

La maçonnerie peut être conçue afin d’être adaptée conformément à toutes les régions sismiques du Canada. La maçonnerie, comme tous les matériaux de construction, doit répondre aux exigences du Code national du bâtiment du Canada en matière de résistance aux tremblements de terre (ou à d’autres charges). Des détails spécifiques ont été développés pour adapter votre conception à divers objectifs sismiques, qu’il s’agisse de parements, de cloisons ou d’une structure porteuses en maçonnerie à plusieurs étages. Un concepteur compétent peut trouver une solution efficace pour résister aux charges tels qu’imposées par le code.

La maçonnerie résiste-t-elle bien aux charges élevées ?

La maçonnerie offre aux bâtiments un niveau de protection difficile à égaler avec d’autres matériaux. La résistance naturelle, la résilience et la durabilité des briques, des blocs et des pierres font de la maçonnerie un choix fiable. La maçonnerie a fait ses preuves au fil du temps dans certains des monuments et bâtiments les plus importants de notre pays, offrant une résistance exceptionnelle au feu, à l’humidité, aux parasites et même à des facteurs de stress inhabituels tels que les impacts, l’usure, les incendies, les inondations et bien d’autres encore. La construction et les détails de la maçonnerie peuvent facilement relever ces défis. Tous les matériaux doivent présenter la résistance minimale requise pour résister à toute charge spécifiée dans le code du bâtiment, mais la robustesse et la résilience de la maçonnerie, qui vont bien au-delà de ces minimums, en font un excellent choix qui apporte la tranquillité d’esprit tant aux propriétaires qu’aux occupants.

Quel est le degré d'entretien de la maçonnerie ?

Dans la plupart des cas, la réponse est pratiquement nulle. Dans certains cas, après une longue période (50 à 100 ans), il peut être nécessaire de refaire les joints de mortier s’il existe des problèmes localisés, souvent dus à des conditions inhabituelles. Sinon, les constructions en maçonnerie modernes conçues par des professionnels instruits et installées par des maçons bien formés devraient pouvoir durer des centaines d’années, comme on peut le constater dans plusieurs régions du monde.

La maçonnerie en tant que système porteur

La maçonnerie porteuse est un système rentable, durable et personnalisable qui présente de nombreux autres avantages. Une série de pages et d’articles consacrés à ce sujet est disponible ici.

Quelle est la hauteur maximum d'une cloison en maçonnerie ?

La hauteur d’une cloison dépend de différents facteurs qu’une conception bien pensée peut prendre en compte. Lors de la conception des cloisons en vertu de la partie 4 du Code national du bâtiment du Canada, il n’y a qu’une seule limite de hauteur prescriptive. Cette limite s’applique uniquement à la maçonnerie non armée. Les murs de maçonnerie non-armés doivent avoir rapport hauteur/épaisseur efficace (kh/t) inférieur à 30. Dans les cas de maçonnerie armée, la hauteur maximum d’une cloison est déterminée par sa capacité à résister aux charges pondérées au cours du processus de conception. Pour toute question technique relative à la conception d’une cloison spécifique, vous pouvez demander l’aide du personnel du CMDC. Le personnel du CMDC offre aussi un support technique aux usagés du logiciel de calcul MASS.

Quelle doit être la distance entre les ancrages de support latéral d'une cloison ?

L’espacement des ancrages d’appui latéral d’une cloison est déterminé par la résistance pondérée de l’ancrage et les charges pondérées agissant sur l’aire de maçonnerie tributaire à l’ancrage. Dans de nombreux cas, un bon point de départ consiste à aligner les ancrages de la cloison avec les alvéoles du mur qui contiennent une barre d’armature verticale. Si la cloison comporte une poutre de chainage au sommet, l’espacement des ancrages peut souvent être choisi pour des raisons de commodité. La norme CSA A370 comprend des notes non obligatoires qui suggèrent que l’espacement des ancrages d’appui latéral ne devrait pas dépasser 10 fois l’épaisseur nominale du mur et que l’espacement des ancrages d’appui verticaux ne devrait pas dépasser 4 fois l’épaisseur nominale du mur. Toutefois, les concepteurs ont la possibilité d’envisager d’autres limites d’espacement, à condition que la cloison soit conçue de manière appropriée.

Ai-je besoin d'une poutre de chaînage dans le rang du sommet d'une cloison ?

En général, non, une poutre de chainage au sommet d’une cloison n’est pas toujours nécessaire pour les murs soumis à des charges hors plan. Des poutres de chainage sont souvent utilisées dans le rang du sommet d’une cloison pour faciliter le transfert des charges vers les ancrages de support latéral. Toutefois, cela peut également être réalisé en plaçant les ancrages face aux alvéoles où il y a une barre d’armature verticale. Dans certains cas, les concepteurs peuvent également choisir d’installer des poutres maçonnées dans le rang situé immédiatement en dessous du rang du sommet du mur, s’il peut être démontré que ces poutres offrent une résistance suffisante pour que les charges de réaction des ancrages soient transférées au mur. Le personnel du CMDC peut aider les concepteurs à déterminer la meilleure façon d’y parvenir.

Dois-je armer mes murs ?

Les exigences relatives aux cloisons dépendent de plusieurs facteurs, notamment des dimensions de la cloison, des charges pondérées qu’elle doit supporter, du risque sismique du bâtiment et de la présence ou non d’ouvertures dans la cloison. De plus en plus, les concepteurs constatent que les cloisons en maçonnerie dans les bâtiments partout au Canada nécessitent de l’armature. Cependant, il est important de noter que le calcul de la résistance de la maçonnerie non armée conformément à la norme CSA S304 est tout aussi sure que celui de la maçonnerie armée et qu’il respecte les mêmes exigences de calcul aux états limites que la maçonnerie armée. Ainsi, bien que cela ne soit plus aussi courant qu’auparavant, les concepteurs peuvent être certains que si une cloison répond aux critères de calcul décrits dans la norme CSA S304 pour la maçonnerie non armée, il n’est pas nécessaire d’engager des couts supplémentaires en y ajoutant de l’armature.

Dois-je fixer mes murs à des colonnes ?

En général, il n’est pas conseillé de relier les cloisons en maçonnerie au système structural principal du bâtiment. Les cloisons en maçonnerie sont conçues pour fonctionner indépendamment de l’ossature principale. Plus précisément, les ancrages d’appui latéral de cloison couramment utilisés au sommet des murs sont conçus pour faciliter l’installation d’un joint de mouvement le long de la partie supérieure du mur. Ils permettent des mouvements relatifs dans le plan et dans l’axe du mur tout en assurant un appui exclusivement hors-plan. Le fait de lier une cloison à un poteau ou à un autre élément structural risque de provoquer des fissures dans la maçonnerie et, dans les cas les plus graves, de créer un mur de remplissage travaillant en cisaillement qui participe à résister aux charges latérales du bâtiment. Cette situation peut entrainer des dommages catastrophiques en cas de grands vents ou de séisme. Les concepteurs sont vivement encouragés à faire preuve d’une grande prudence lorsqu’ils envisagent tout type d’assemblage susceptible d’entrainer le transfert de charges dans le plan ou dans l’axe d’une cloison de maçonnerie non porteuse.

Quel est le degré de résistance au feu d'une cloison en maçonnerie ?

Le degré de résistance au feu de la maçonnerie dépend de plusieurs facteurs, notamment de la taille de l’élément, du type de granulat de l’élément, du contenu en matière solide de l’élément et des matériaux utilisés pour remplir les alvéoles de l’élément. Dans de nombreux cas, le degré de résistance au feu de la maçonnerie peut être déterminé à l’aide de la méthode d’analyse de l’épaisseur équivalente du Code national du bâtiment du Canada, qui est résumée en détail ici. Il est à noter que les cloisons en maçonnerie peuvent être conçues et détaillées de manière à atteindre facilement un degré de résistance au feu supérieur à 4 heures. Le personnel du CMDC est bien équipé pour aider les concepteurs à naviguer les ressources disponibles et les détails de conception pour atteindre le degré de résistance au feu requis pour n’importe quel mur en maçonnerie.

Quel est l'indice de transmission du son (ITS) d'une cloison en maçonnerie ?

En général, cela dépend de nombreux facteurs tels que le type de granulat de l’élément, le contenu en matière solide de l’élément, les matériaux utilisés pour remplir les alvéoles, ou tout revêtement ou enduit appliqué à la surface des murs. Il est possible d’obtenir un large éventail de niveaux de résistance acoustique avec la maçonnerie seule ou en combinaison avec d’autres matériaux d’isolation/de revêtement. Le personnel du CMDC peut aider les concepteurs à trouver les ressources disponibles et les détails de conception qui peuvent être appliqués pour atteindre la résistance à la transmission du son requise pour tout mur en maçonnerie.

Puis-je pratiquer des ouvertures dans une cloison en maçonnerie ?

De nombreuses cloisons en maçonnerie nécessitent l’inclusion de portes ou de fenêtres pour répondre aux besoins des occupants. La construction en maçonnerie offre une approche simple pour la création d’ouvertures grâce à sa nature modulaire, ce qui constitue un avantage indéniable par rapport à d’autres systèmes. Lors de l’élaboration des détails autour d’une ouverture, le concepteur doit s’assurer de la conformité avec les exigences normatives en matière d’armature. Il est également critique que la maçonnerie entourant l’ouverture soit conçue pour résister à toutes les charges axiales et hors plan de l’aire tributaire.

Puis-je armer une cloison construite avec des éléments de 10 cm ?

Bien que cela semble possible si l’on considère les dimensions minimales des paroies de façe d’un élément de maçonnerie en béton de 10 cm selon la norme CSA A165.1, la réalité est que la plupart des éléments de 10 cm sont fabriqués avec des alvéoles trop petites pour permettre le passage de l’armature verticale et du coulis. Cela est dû à la conicité des alvéoles de nombreux éléments de maçonnerie, à cause du mode de fabrication. Bien qu’il soit possible de découper ces éléments sur mesure pour permettre l’injection de coulis et la mise en place de l’armature verticale, cette solution n’est pas du tout pratique et engendrerais des surcouts importants par rapport à d’autres options. Il est souvent préférable de sélectionner une taille d’éléments plus grande ou bien concevoir le mur de sorte qu’il résiste aux charges par la flexion horizontale. En général, les concepteurs ne devraient pas considérer les éléments de maçonnerie en béton de 10 cm comme pouvant être armés.

Quelle est la distance à respecter entre les joints de mouvement ?

L’emplacement des joints de rupture dans les cloisons est généralement sélectionnée afin de s’assurer que l’ensemble des charges du bâtiment (dans le plan et axiales) ne sont pas transmises à ces cloisons non porteuses. En ce sens, les joints de mouvement sont généralement placés le long de la partie supérieure et des côtés d’une cloison afin qu’aucun transfert de charge n’a lieu, autre que celui des charges hors plan vers les ancrages d’appui latéral. Les joints de mouvement peuvent également être utilisés à des endroits précis pour atténuer les contraintes et prévenir la fissuration éventuelle de la maçonnerie. Selon la fonction du mur, les spécifications esthétiques et les dispositions de renforcement dans les murs, il peut être nécessaire d’incorporer des joints de mouvement dans la structure du mur. Cela se fait généralement aux endroits recommandés selon les meilleures pratiques, tels qu’aux ouvertures et à des intervalles réguliers dans le cas de longs pans de murs en maçonnerie ininterrompues. Diverses ressources sont disponibles et peuvent fournir des conseils de conception appropriés à cet égard et le personnel du CMDC se tient à votre disposition pour répondre à toute question concernant la conception et la disposition des joints de mouvement.

Quelle est la hauteur maximum d'un parement par rapport à la fondation ?

Lorsqu’il s’agit de parements de maçonnerie conçus conformément au chapitre 9 de la norme CSA S304, il n’y a pas de limite stricte quant à la hauteur sur laquelle ils peuvent s’étendre au-dessus du niveau d’une fondation. Dans la plupart des cas, ce sont les mouvements relatifs entre le parement et la structure d’appui qui influencent la hauteur maximum continue du parement et la nécessité ou non de cornière d’appui aux étages.

En règle générale, plus la maçonnerie continue est haute, plus les mouvements relatifs entre la structure d’appui et la maçonnerie sont importants. Ces mouvements doivent être pris en compte pour les éléments qui traversent le parement, tels que les fenêtres, les tuyaux, les bouches d’aération, etc. Il n’est pas justifiée d’appliquer une limite fixe de 11 mètres aux parements conçus conformément au chapitre 9 de la norme CSA S304. Il existe plusieurs options de conception et vous trouverez dans notre manuel des exemples de calculs qui illustrent différentes stratégies de support des parements en maçonnerie. Ces stratégies peuvent inclure l’utilisation de cornières à chaque étage, à tous les deux étages, un parement de maçonnerie continue sur une partie de la hauteur du bâtiment avec une transition vers les cornières, ou une construction sans aucune cornière.

Chaque approche est accompagnée de ses propres exigences en matière de calcul, de considérations de coût et de défis techniques. Le CMDC se tient à la disposition des concepteurs pour les aider à choisir la bonne solution pour leur projet.

Ai-je besoin de cornières pour mon parement ?

Les cornières d’appui (linteaux stucturaux) sont un moyen de fournir un support intermittent aux parements qui aident à séparer les sections et permettre des mouvements différentiels. La nécessité d’utiliser des cornières d’appuis dépend de facteurs tels que l’importance des mouvements entre la structure d’appui et le parement, le nombre d’éléments qui traversent le parement pour se raccorder à la structure et la méthode de gestion de l’humidité utilisée dans la cavité d’air. Parfois, le choix d’utiliser des cornières d’appui et de joints de mouvement horizontaux continus peut être influencé par des considérations esthétiques et des objectifs architecturaux. Dans de nombreux cas, les cornières d’appui ne sont pas nécessaires si tous les aspects de la conception du parement, en particulier les mouvements différentiels, sont soigneusement pris en compte. Le personnel du CMDC peut répondre à toute question spécifique concernant la nécessité des cornières et la manière de concevoir un parement avec ou sans ces cornières.

Où dois-je placer les joints de mouvement ?

Les joints de mouvement dans les parements sont généralement positionnés de manière à éviter la concentration de contraintes qui peut entraîner la fissuration de la maçonnerie. Ils permettent également de tenir compte des mouvements différentiels entre la structure du bâtiment et le parement, en particulier autour des éléments qui relient les deux, comme les fenêtres et les cornières d’appui. L’emplacement des joints de mouvement dans les parements est souvent guidé par les meilleures pratiques, notamment à proximité des ouvertures et à intervalles réguliers pour les sections de maçonnerie ininterrompues. Vous pouvez trouver diverses ressources expliquant les bonnes pratiques de conception et le personnel du CMDC est disponible pour répondre à toutes vos questions sur la conception et le positionnement des joints de mouvement.

BIA TEK18A : Accommodating the Expansion of Brickwork

Jusqu'à quelle distance puis-je placer des briques en encorbellement ? Quelle est la saillie maximale d'un parement sur une cornière ?

Les exigences normatives de la norme CSA A371 limitent l’encorbellement des briques à un tiers de l’épaisseur de l’élément, tandis que la saillie de la maçonnerie non porteuse soutenue par une cornière d’appui ou un autre support est limitée à 30 mm ou à un tiers de l’épaisseur de l’élément, retenant la valeur la moins élevée. En aucun cas, un élément de maçonnerie ne doit être en saillie de manière à ce que des perforations, des alvéoles ou d’autres vides soient visibles. Dans des cas particuliers, un concepteur pourrait justifier un encorbellement ou une saillie plus importante, mais il devrait s’assurer que la stabilité et la durabilité de la maçonnerie ne sont pas compromises. Le personnel du CMDC peut travailler directement avec les concepteurs qui sont confrontés à ces questions spécifiques.

Puis-je monter mon parement jusqu'à plus de 11 mètres des fondations ?

C’est tout à fait possible !

L’interprétation d’une limite globale de 11 m comme étant une contrainte pour la conception de parements en maçonnerie est l’une des erreurs d’interprétation les plus courantes que nous constatons.

Cette limite de hauteur ne s’applique que dans les cas où la maçonnerie est conçue conformément à la partie 9 du Code national du bâtiment du Canada ou lorsque l’on suit la méthode du calcul empirique selon l’annexe F de la norme CSA S304. Compte tenu de l’applicabilité limitée de l’annexe F, la plupart des parements de maçonnerie relèvent des critères de calcul énoncés dans le chapitre 9 de la norme CSA S304, par exemple tous ceux qui s’appuient sur un arrière-mur en montants d’acier léger.

Lorsqu’ils déterminent la hauteur maximale autorisée pour un parement posé directement sur les fondations, les concepteurs doivent tenir compte de l’impact des mouvements différentiels et de la manière dont le système mural s’intègre dans l’enveloppe globale du bâtiment et dans la stratégie de gestion de l’humidité. Toutefois, ils peuvent choisir la hauteur qu’ils jugent appropriée, à condition qu’elle soit conforme aux exigences spécifiées dans la norme CSA S304 et aux codes applicables. Le CMDC est à la disposition des concepteurs pour les aider à s’y retrouver dans ces exigences distinctes.

Dois-je adapter la résistance du coulis à celle des éléments ?

Non, dans les nouvelles constructions, les concepteurs doivent spécifier le coulis en fonction des exigences énoncées dans la norme CSA A179. Une résistance minimale à la compression s’applique pour les coulis spécifiés selon leurs propriétés de 10,0 MPa ou de 12,5 MPa, pour les coulis à grains fins et à gros grains, respectivement, à 28 jours. Il y a peu d’avantages à dépasser ces exigences, sauf si des essais de prismes sont entrepris pour établir une valeur pour la résistance à la compression spécifiée de la maçonnerie, f’m.

Une résistance minimale de 20 MPa est-elle appropriée pour un coulis ?

Non, dans les nouvelles constructions, les concepteurs doivent spécifier le coulis en fonction des exigences énoncées dans la norme CSA A179. Une résistance minimale à la compression s’applique pour les coulis spécifiés selon leurs propriétés de 10,0 MPa ou de 12,5 MPa, pour les coulis à grains fins et à gros grains, respectivement, à 28 jours. Il y a peu d’avantages à dépasser ces exigences, sauf si des essais de prismes sont entrepris pour établir une valeur pour la résistance à la compression spécifiée de la maçonnerie, f’m.

Dois-je utiliser un coulis sans retrait ?

Les coulis contenant des additifs ou des adjuvants qui prétendent éliminer le retrait, ou des coulis de type expensifs, ne sont pas nécessaires pour la construction en maçonnerie, conformément aux exigences des normes CSA S304 et CSA A371. L’utilisation d’adjuvents dans les coulis à maçonnerie doit être conforme aux exigences relatives aux coulis spécifiés dans la norme CSA A179 et ne doit être utilisée que lorsque l’on a l’assurance que ces adjuvents n’ont pas d’effet néfaste sur la performance de la maçonnerie. Cela se fait généralement par le biais d’essais d’assemblages. Les coulis spécifiés selon le dosage qui sont mélangés avec des granulars, du ciment et de l’eau tel qu’indiqué dans la norme CSA A179 performeront de manière satisfaisante et ont fait leurs preuves pendant plusieurs décennies, ce qui a servi de fondement aux équations de calcul de la norme CSA S304.

Peut-on utiliser du mortier comme coulis ?

La réponse est presque toujours « non », sauf si le concepteur le prescrit. Il existe quelques cas où le concepteur peut opter pour l’utilisation du mortier comme substitut au coulis, généralement dans les endroits où le coulis n’est pas utilisé pour résister aux charges et où l’armature ne sert pas à augmenter la résistance ou la rigidité (par exemple, pour le remplissage des alvéoles de maçonnerie dans les éléments au-dessous du niveau du sol). Le mortier est peu performant en ce qui concerne sa capacité à développer les contraintes de résistance de l’armature et, à moins d’être fortement modifié, il n’a généralement pas la fluidité nécessaire pour pénétrer dans tous les vides de la maçonnerie ni pour se lier correctement aux éléments.

Faut-il que la résistance du mortier corresponde à celle des éléments de maçonnerie ?

Non.

Un malentendu courant veut que la résistance du mortier soit en quelque sorte adaptée à la résistance à la compression des éléments. Cette idée fausse est ancrée dans les domaines de l’histoire et de la restauration de la maçonnerie, en particulier lorsqu’il s’agit d’éléments de faible résistance, où les mortiers modernes utilisés pour rejointoyer ces murs peuvent être plusieurs fois plus rigides que les éléments eux-mêmes.

En restauration, le mortier est généralement utilisé comme matériau sacrificiel pour empêcher la fissuration des éléments, l’utilisation d’un mortier trop dur peut provoquer l’effet inverse. Toutefois, dans le cas d’une nouvelle construction utilisant des matériaux modernes et respectant les normes CSA, cette approche n’a aucune raison d’être.

Si le mortier est spécifié selon ses propriétés, conformément à la norme CSA A179, la résistance minimale à la compression sera de 3,5 MPa ou de 8,5 MPa pour les mortiers de type N et de type S, respectivement, lorsqu’ils sont préparés sur le chantier et testés à 28 jours d’âge. Il y a peu d’avantages à dépasser ces exigences, sauf si des essais de prismes sont entrepris pour établir une valeur pour la résistance à la compression spécifiée de la maçonnerie, f’m.

À propos de la construction et de l’apparence de la maçonnerie

Pourquoi y a-t-il des ombres sur mon mur en maçonnerie ?

Les ombres sont généralement créées par des sources de lumière coïncidentes, telles que des projecteurs ou luminaires installés à proximité de la surface d’un mur. Même des variations de surface mineures, inférieures à 1 mm, peuvent projeter des ombres lorsqu’un éclairage inapproprié est utilisé. La façon la plus simple de minimiser les ombres indésirables sur la maçonnerie est de s’assurer que les murs sont éclairés par des sources d’illumination diffuses ou que les luminaires soient orientés en s’éloignant de la surface du mur. Dans la plupart des cas, ces ombres ne sont pas un défaut du mur mais plutôt une conséquence des choix d’éclairage.

Jusqu'à quelle hauteur un maçon peut-il construire un mur en une seule journée ?

Ni les normes CSA, ni le Code de la construction ne fixe une limite à la hauteur d’un mur de maçonnerie construit en une seule journée. Le CMDC recommande que l’entrepreneur en maçonnerie soit autorisé à travailler à la vitesse qui lui convient et qui lui permettra de respecter les tolérances d’exécution prescrites (telles que l’épaisseur des joints et l’alignement relatif) tout en assurant la stabilité de l’ouvrage en cours.

Durant les travaux, l’entrepreneur devra tenir compte des conditions environnementales (température, humidité, etc.) ainsi que des caractéristiques des éléments de maçonnerie à installer (taux d’absorption initial) et adapter son travail en conséquent. Pour la construction d’un parement, la maçonnerie est attachée à la structure porteuse tout au long de la construction et sa stabilité est donc assurée. Dans le cas de murs porteurs et autoportants, un contreventement provisoire approprié peut être jugé nécessaire conformément à l’article 6.1.1 de la norme CSA A371-14. Les exigences en matière de contreventement provisoire doivent être déterminées par le concepteur responsable de la conception et peuvent tenir compte de la présence d’armatures et de coulis, ainsi que de la résistance au jeune âge de la maçonnerie.

Quelle est la substance blanche sur la surface de ma maçonnerie ?

Dans de nombreux cas, cette substance est un produit normal de la construction en maçonnerie qui apparait peu de temps après la fin de la construction. Ce phénomène, appelé efflorescence, se produit lorsque l’humidité contenue dans un élément migre vers la surface et s’évapore, déposant des sels solubles et des minéraux à la surface. L’efflorescence est typique des nouvelles constructions en maçonnerie et peut être nettoyée assez facilement, dans la plupart des cas, en suivant des techniques de nettoyage de la maçonnerie appropriées. L’efflorescence persistante sur les surfaces de maçonnerie est généralement un indicateur d’un problème plus large dans l’enveloppe du bâtiment. Lorsqu’il apparait dans des zones localisées, il peut indiquer qu’un excès d’humidité traverse le parement. Dans ces cas, la présence d’efflorescence peut être utilisée comme un outil de diagnostic puissant pour des problèmes plus larges dans l’enveloppe du bâtiment.

Pourquoi les joints verticaux ne s'alignent-ils pas dans mon parement de maçonnerie en panneresse ?

Dans le cas de la maçonnerie non armée, en particulier pour les parements, construits selon un appareillage en panneresse, il n’y a pas de tolérances spécifiées pour l’alignement des joints verticaux. En revanche, pour les appareillages de maçonnerie tels que l’appareil en damier et dans le cas de maçonnerie dotée d’armature verticale, des tolérances d’alignement vertical définies de ± 20 mm s’appliquent, ainsi qu’une exigence d’alignement relatif de ± 6 mm sur une portée de 3 mètres. Toutefois, la situation est différente lorsqu’il s’agit de maçonnerie disposée en panneresse. Dans le cas d’une maçonnerie en panneresse, le maintien d’un alignement vertical précis des joints verticaux devient de plus en plus difficile pour les maçons au fur et à mesure que la hauteur de l’assemblage de maçonnerie augmente. La pratique courante reconnait que les joints verticaux dans la maçonnerie non armée disposée en panneresse ne sont pas nécessairement alignés selon une ligne d’aplomb. Au contraire, l’alignement des joints verticaux s’ajuste souvent d’un rang de maçonnerie à l’autre pour tenir compte des variations admissibles de la longueur totale de la maçonnerie. Ces variations peuvent être le résultat des tolérances d’alignement vertical, latéral et relatif acceptées pour les éléments de maçonnerie, ou bien des tolérances pour les éléments autre qu’en maçonnerie intégrés ou adjacents aux jonctions de maçonnerie.

Quelles sont les tolérances typiques de la maçonnerie auxquelles il faut s'attendre lorsqu'on examine le travail d'un maçon ?

Les concepteurs peuvent trouver dans la norme CSA A371 les tolérances de construction acceptables pour la maçonnerie. Dans la plupart des applications, les tolérances spécifiées dans cette norme sont facilement réalisables et permettent d’obtenir une maçonnerie saine et esthétique. Dans certains cas, les concepteurs peuvent spécifier des tolérances plus étroites, dépassant celles prévues par la norme CSA A371, mais dans tous les cas, ces tolérances ne doivent être appliquées qu’avec une attention particulière et doivent toujours fournir au maçon une enveloppe de tolérance globale à suivre. Idéalement ces tolérances devraient être présentées de manière conforme au libellé de la norme CSA A371. Si l’on décide de modifier ces tolérances, il faut reconnaitre que cela entrainera un surcout de main-d’œuvre et ne correspondra pas à ce que l’on considère comme une construction en maçonnerie typique. En outre, les tolérances indiquées dans la norme CSA A371 sont destinées à la maçonnerie en éléments, ce qui signifie qu’elle ne s’applique pas aux éléments de maçonnerie qui ne respectent pas les limites dimensionnelles pour la maçonnerie en éléments spécifiée dans la norme. Bien que ces éléments puissent souvent adopter un grand nombre des dispositions applicables à la maçonnerie en éléments, conformément à la norme, les concepteurs doivent demander des exigences supplémentaires auprès du fabricant pour s’assurer de leur conformité. Dans tous les cas, le CMDC recommande vivement l’utilisation d’un panneau d’échantillons pour établir les pratiques et les détails de construction acceptables.

Qu'est-ce qu'un panneau échantillon ?

Un panneau échantillon est une section représentative de l’ouvrage en maçonnerie, soit un panneau autonome ou une partie du mur fini, qui démontre l’appareillage, le mortier, l’exécution et l’aspect général jugés acceptables pour un projet de maçonnerie. Les panneaux échantillons doivent être approuvés par écrit avant la poursuite des travaux et serviront d’étalon pour l’évaluation de tous les travaux de maçonnerie. Un panneau échantillon est le meilleur moyen de s’assurer que chacune des parties impliquées comprennent les objectifs des travaux de maçonnerie qui seront jugés et c’est l’un des meilleurs moyens d’atténuer le risque d’avoir des conflits sur un chantier.

Le CMDC recommande vivement aux entrepreneurs et aux concepteurs d’utiliser des panneaux échantillons lorsque des objectifs qualitatifs, tels que l’esthétique, doivent être pris en compte dans l’évaluation du projet de maçonnerie final.

Est-il acceptable d'avoir des éléments épaufrés ou fissurés dans mon mur ?

Les éléments de maçonnerie, et plus généralement la construction en maçonnerie, sont des éléments physiques construits par des artisans qualifiés, mais soumis à des limitations physiques liées à la fabrication et à l’installation qui entraineront toujours un certain niveau d’imperfection. De même que les constructions en béton, en acier et en bois présentent toutes des tolérances de construction, la maçonnerie ne peut être construite sans un certain niveau de tolérances acceptables. Cela s’applique aussi aux éléments individuels utilisés dans un projet de construction en maçonnerie qui peut comprendre des milliers de briques ou de blocs. Un ensemble prédéfini de tolérances est attribué à chacun des matériaux de maçonnerie accepté pour une utilisation dans le cadre de construction canadien conformément à norme CSA A371. En ce qui a trait aux briques d’argile et aux blocs de béton, l’une de ces tolérances reconnait qu’il faut s’attendre à un certain niveau d’épaufrures des éléments de maçonnerie. La taille et la fréquence de ces épaufrures varient selon le type d’élément, mais il n’est pas possible de fabriquer une maçonnerie totalement exempte d’épaufrure, de fissure ou de défaut. Les concepteurs doivent savoir que ces limites existent, mais que tant que les éléments répondent aux normes, elles ne nuisent généralement pas à l’aspect final de la maçonnerie lorsqu’elle est observée correctement à une distance de 6 m et sous un éclairage diffus.