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La construction en maçonnerie porteuse est souvent moins coûteuse que les autres systèmes.

Lorsque vous combinez la maçonnerie porteuse avec un système de plancher préfabriqué, et que vous ajoutez un calendrier bien planifié, il s’agit de l’une des options de matériaux de construction les plus rentables qui existent.

Économies sur les couts de construction

La maçonnerie en blocs de béton est un système solide et durable pour la construction de bâtiments de moyenne hauteur. Avec tous les avantages offerts par ce type de construction (durabilité, résistance au feu, résistance à la transmission du son, etc.), on pourrait s’attendre à ce que les couts de construction soient beaucoup plus élevés que pour une construction classique à ossature bois (construction combustible). C’est peut-être le cas dans certaines parties du monde, mais dans de nombreux centres urbains du Canada et des États-Unis, le coût de construction d’un immeuble résidentiel de moyenne hauteur en maçonnerie se rapproche (et est parfois inférieur) au coût d’une construction en bois. L’étude CMDC sur les coûts de construction effectuées en 2019explique comment le coût de la construction en maçonnerie se compare à celui de la construction en béton coulé et de la construction en bois dans le Canada atlantique.

L’objectif principal de l’étude des couts de construction du CMDC était de développer un modèle permettant de comparer les coûts relatifs d’un immeuble résidentiel de moyenne hauteur. Pour ce faire, les coûts de construction ont été estimés pour trois matériaux différents et deux configurations de bâtiments (avec et sans stationnement souterrain). Les unités de logement du bâtiment modèle sont d’une taille et d’une disposition courantes dans les constructions contemporaines du Canada atlantique pour les appartements, les condominiums et les résidences étudiantes, comprenant des trois et demis de 800 pi2 et des quatre et demis de 1 000 pi2. Seuls les coûts de construction de la structure porteuse et de l’enceinte sont pris en compte dans cette étude, car les détails de la façade extérieure, des finitions intérieures et du système de chauffage, de ventilation et de climatisation peuvent varier, mais ne sont pas nécessaires pour la comparaison des coûts de construction.

Les plans architecturaux de la structure modèle ont été élaborés par Spitfire Design Co. à partir du plan d’un bâtiment à ossature en bois de quatre étages. Le plan du bâtiment, en particulier la disposition des murs, était donc favorable à la construction en bois. Le calcul préliminaire de la structure (en maçonnerie, en bois, en béton coulé), selon le code de construction en vigueur à Moncton (N.-B.) a été complété par Valron Engineers Inc. Les coûts de construction et l’échéancier des travaux ont été estimés par Acadian Construction. L’analyse des coûts de construction a été réalisée par le CMDC, sur la base des informations fournies par les tiers susmentionnés.

Pour l’immeuble modèle, le coût de construction pour la structure porteuse et de l’enceinte en bois, en maçonnerie et en béton coulé est indiqué dans le tableau 1. Cette comparaison montre que le prix de la construction en bois est le moins élevé, suivi de la construction en maçonnerie porteuse, et que la construction en béton coulé est la plus dispendieuse.

Tableau 1 : Coûts de construction de la structure et de l’enceinte

La différence entre les coûts de construction, présentée dans le tableau 1, peut sembler importante, mais si l’on considère que le coût de la structure et de l’enceinte du bâtiment ne représente qu’environ 40 % du coût total de la construction, cette différence commence à s’éclipser. En outre, il est fort probable que les coûts de finition de la structure en maçonnerie soient inférieurs à ceux de la structure en bois et qu’il faudra ajouter moins de matériaux à la structure de base pour répondre aux exigences du code du bâtiment en matière de transmission du son et de résistance au feu.

Une autre étude a été réalisée en 2017 aux États-Unis par Walter Schneider III (Ph.D., P.E., CBO, MCP, CFO) pour la National Concrete Masonry Association (NCMA) [lien vers : https://ccmpa.ca/resources-publications/cost-analysis-studies/]. Cette étude a été adaptée pour le Canada grâce au financement de l’Association canadienne des producteurs de maçonnerie en béton (ACPMB). Bien que l’étude ait suivi une méthodologie différente de celle du CMDC, les conclusions sont semblables. Plusieurs grandes villes au Canada et aux É.-U. ont fait l’objet d’une analyse des coûts de construction pour une variété de matériaux, y compris la maçonnerie. Selon l’analyse du Dr Schneider, les coûts de construction d’un immeuble multi-résidentiel dans le Canada atlantique (Halifax, N.-É.) en maçonnerie représentent un surcoût de 5 % par rapport à une construction en bois (très semblable aux conclusions de l’analyse du CMDC pour Moncton, NB).

Les différences de méthodologie entre le rapport du Dr Schneider et le rapport du CMDC rendent leurs conclusions d’autant plus convaincantes. L’étude du Dr Schneider a été réalisée avec le même plan structurel (bâtiment de quatre étages, d’une superficie totale d’environ 9000m2 ) dans 25 villes différentes. Ce plan de bâtiment n’était surement pas optimal dans toutes les villes ciblées, mais a tout de même donné des résultats semblables d’une ville à l’autre. Pour l’étude du CMDC, un immeuble modèle de quatre étages (environ 5300 m2), comportant des logements plus grands (donc, une plus grande travée des planchers) que ce à quoi on s’attendrait dans de plus grandes villes, a été sélectionné afin de mieux représenter le marcher de Moncton. Par ailleurs, les coûts d’éléments mécaniques (CVC), de finition intérieure et de finition extérieure ont été inclus dans l’analyse du Dr Schneider, mais simplifiés (hypothèse de prix fixe pour ces éléments, peu importe la structure) pour le rapport du CMDC.

Pour complémenter l’étude originale datant de 2017, le Dr Schneider a aussi produit de brefs rapports d’analyse pour certaines des villes visées par le rapport original, afin de déterminer l’effet des coûts d’assurance de chantier (assurance risque). Selon ces analyses, le coût de construction d’un immeuble de trois étages en maçonnerie porteuse, dès la fin de la construction, représente des épargnes de 4 à 6% comparé à la construction en bois d’œuvre pour les villes de Toronto, Boston, et Pittsburgh. Par ailleurs, la fluctuation des prix de matériaux fait en sorte que le prix de la construction en maçonnerie elle-même est parfois moins élevé que celui de la construction en bois. Par exemple, selon le Dr Schneider, la construction en maçonnerie à Toronto en 2017 représentait un surcoût de 4% comparé à la construction en bois d’œuvre, mais en 2021 la construction en maçonnerie représentait des épargnes de 5% avant même de compter l’effet du coût des assurances.

Pour résumer, deux études indépendantes sont parvenues à des conclusions similaires. Les deux études ont comparé les coûts de construction de la maçonnerie porteuse à ceux d’autres matériaux de construction, notamment le béton coulé sur place et la construction à ossature bois (combustible). Quoique les méthodes d’analyse pour ces études étaient différentes, leurs résultats étaient sensiblement les mêmes : pour un édifice multi-résidentiel de quatre étages, la construction en maçonnerie porteuse n’est pas beaucoup plus dispendieuse (et parfois moins) que la construction en bois d’œuvre et offre des épargnes importantes comparé à la construction en béton coulé.

La rapidité de la construction en maçonnerie porteuse et les avantages au niveau de l’organisation des travaux (moins de corps de métiers impliqués en même temps, stabilité de prix des matériaux) rend ce type de construction encore plus désirable. Une fois construits, les immeubles de maçonnerie porteuse sont très durables et résistent autant aux effets des dégâts d’eau qu’aux effets des incendies. Le confort des habitants est aussi assuré par l’excellente performance du système porteur à réduire la transmission de bruits aériens et grâce à la masse thermique de la maçonnerie qui aide à réduire les fluctuations de température ambiante. La masse thermique de la maçonnerie peut aussi contribuer à une réduction du coût des installations CVC (effort maximum réduit) ainsi que les coûts de chauffage et de climatisation. Lorsque toutes ces caractéristiques sont prises en compte, il devient évident que la maçonnerie porteuse est le matériau idéal pour les immeubles résidentiels de moyenne hauteur.

Sceptique ? Examinez nos calculs

Une étude complète comprenant les dessins de conception, le calendrier, le budget et même les plans structuraux est disponible dans le cadre de l’étude des coûts de construction.